Algérie : Danger de mort (Une 3e mandature…) (1 ère Partie)

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Les tenants du pouvoir : généraux, barons, maffieux, schizophrènes et consorts s’apprêtent à enterrer la Démocratie, déjà assassinée.

 

Difficilement mise en selle sur un cheval fougueux, cette pucelle de démocratie, est déflorée par les culs-terreux de la voyoucratie. On fait un simulacre d’« Election présidentielle » pour garantir un élu à la tête du pays, associant la trinité des partis : FLN, HMS, RND, des candidats fictifs, fantomatique au nombre de 30, un semblant de campagne électorale, des discours fleuves… Blabla, tralala, Bling bling… On bat du tambour, on souffle dans la cornemuse, on tire du baroud… On fait des prêches. On signe des fatwas. Et le tour est joué… Le Sieur de Boutefleurette est élu à 99,99 % des voix. Il a pulvérisé tous les scores que détiennent les présidents des démocraties-fascistes. Un plébiscite historico-cataclysme. Tout le monde a voté pour le candidat-messie, même les morts et les disparus, les prisonniers, les indus élus, la milice, les agents de la DRS, les repentis… Puis, toute son équipe gouvernementale est reconduite.

 

Qu’en est-il du bilan de Bouteftef ?

 

Tout a débuté par la violation de la constitution, votée par référendum et la manipulation du parlement fantoche non représentatif. Un arsenal économique restant en paralysie totale. Des réformes en attente de spécialistes-universitaires formés pour, convaincus pour le changement de la société. A quoi servent les recettes des hydrocarbures dans un pays sans investissement ? Le pouvoir d’achat des citoyens reste à la traîne d’une politique qui ne dit pas son nom. On a beau être bombardé de milliards, les coffres forts craquants, l’Algérie reste la plus pauvre des pauvres. Elle s’appauvrit sans cesse par son staff mafieux. Les pays du Golfe sont-ils mieux lotis que ce pays de Massinissa et d’Abdelkader ? Il est honteux d’être chômeur, sans travail, alors que dans des démocraties citoyennes, les chômeurs sont appelés demandeurs d’emploi et sont indemnisés. Des moyens sont mis à leur disposition pour qu’ils retournent au travail. L’éducation nationale reste à vau-l’eau, des chiffres ahurissants montrent qu’on est analphabète dans les trois langues : Arabe, Amazigh et français. Tous les programmes pédagogiques élaborés par les fonctionnaires du gouvernement de Bouteftef ont rendu l’âme. On n’apprend plus rien à l’école, si ce n’est un endoctrinement à outrance : « Il y a la prison, la caserne, la mosquée, le cimetière et la mer. A vous de choisir ! » Aurait-on dit. Tarik Ibnou Zyad aurait peut être dit « Devant vous il y a vos ennemis, derrière vous il y la mer ! »


Ainsi, aurait paraphrasé
Rachid Grim, politologue « Le système scolaire distille toujours une idéologie malsaine opposée à toute modernisation de la société, continue d’appliquer la méthode des recettes toutes faites pour la résolution des problèmes de tout ordre et persiste à former des têtes « bien pleines » au lieu de « têtes bien faites ». Il continue donc de mal former les citoyens et les travailleurs de demain : il refuse obstinément de se réformer et de se mettre au diapason de ce qui se fait dans les pays avancés. L’espoir né des conclusions du rapport de la commission Benzaghou est vite retombé au regard de l’immobilisme de ceux qui sont censés les appliquer. Les autres chantiers de réformes déclarés prioritaires — justice et administration — sont tout autant bloqués. »


Le Grand Pardon aux Croque-morts


Quand on a fait risette et présenté un Grand Pardon unilatéralement aux faucheurs de vie (ailleurs c’est les faucheurs des OGM). Quelle différence notable ! Mais, les maquis continuent d’attirer les desperados fascistes, les kamikazes de s’éclater leur bedaine. Des concessions ont été faites à ces bandits de grands chemins, mais où est l’accalmie ? Il faut dire que la gouvernance de Boutetefte se nourrit de cette situation mi figue mi raisin qui l’arrange, pour traficoter. Les sbires des laboratoires de police politiques sont là pour manœuvrer la chaire à canon.

Hier on a manipulé les Arouchs à la suite du Printemps Noir, en plaçant au sein de ce mouvement dit citoyen (sous les auspices du cabinet noir) les vigiles du RND et de la DRS. On a tiré à bout portant sur les innocents. Aujourd’hui on dresse des algériens à part entière contre des algériens, un conflit intestinal algéro-algérien. C’est ce qui se passe au Mzab à ciel ouvert, en l’absence de l’état, alors qu’on manifeste contre la guerre à Gaza. Les agitateurs encadrés par les fascistes des forces de l’ordre passent au lynchage à coups de pierres et aurait achevé un père famille, et de surcroît un enseignant et militant progressiste, en l’occurrence Kerrouchi Omar. Déjà que Benzaït Bachir est morte dans les mêmes circonstances. Au lieu que le Président élu par forfait (six candidats à l’élection présidentielle se sont retirés de la course au Palais d’El Mouradia et crié à la fraude en 1999) procède à leur arrestation et les faire traduire devant la justice, il laisse pourrir la situation en donnant carte blanche à son ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales, Zerhouni de sinistre nom. Depuis la Kabylie et le Mzab sont devenus le Far West. Tout est permis, la débauche totale. On vient de partout pour foutre la merde : ZATLA, HSIRA, LQWADA… ou lhamdou lillah ! Que dieu garde les braves gens, murmure-t-on dans les familles gardiennes de l’honneur ancestral.


Le Grand Pardon a touché aussi les hommes de l’ombre de basses besognes, de tous les services de sécurité, les maffieux, les ripoux, la junte militaire « La Kabylie semble avoir commis le pire des crimes, celui de lèse-Bouteflika ; et cela est impardonnable aux yeux d’un président à l’orgueil démesuré, qui ne pardonne aucune atteinte à son image d’homme omnipotent et omniscient. Rien n’indique, d’ailleurs, que le problème de la Kabylie trouvera une solution acceptable, du vivant du Président. » a noté Rachid Grin. 
 
  

Les islamistes aux portes de Rome


« Seigneur Président, les islamistes sont à nos portes ! Ah bon, ouvrez les bien et laissez- les entrer ! Dites au service du protocole de leur étendre le tapis rouge et de préparer le plateau de cuivre pour boire du thé à la menthe ! »
aurait sans doute dit Bendjedid de triste nom à la marche du FIS en direction du Palais d’El Mouradia à quelques jours de leur grève insurrectionnelle. Bouteftef a fait mieux que ses prédécesseurs : Boudiaf, Kafi, Zeroual, Il est « En mission spéciale, chargé aux ordres des émirs du Golfe persique de la mise en place des conditions de prise de pouvoir légal (avec suffrages universels) par les islamistes modérés. » Tout est indiqué : ses accointances islamistes, en courtisant les confréries, les zaouïas, ses soirées avec les princes des royautés, les sultanats du Golfe, ses politiques de concorde civile et de réconciliation nationale trop favorables aux islamistes. Sa grande amitié avec Belkhadem qui n’a caché à aucun moment ses affinités avec les grandes idéologies fondamentalistes.


Nacer BOUDJOU

Février 2009

 

 

Publié dans Politique

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