Ben Ali « Le voleur de Carthage »
Se soulève-t-on pour interdire violemment jusque mort s’en suive, l’expression artistique, la liberté de pensée, la pluralité des visions philosophiques... ou pour traduire en justice les voleurs du trésor public ?
Est-il un sacrilège, un délit... passible des tribunaux, le fait d’avoir représenté Mahomet dans un film « bidon », de le caricaturer par Charlie Hebdo, de l’allégoriser dans un Dessin Animé Iranien, diffusé par Nessma Télévision Tunisienne, de le romancer par Salman Rushdie... ou d’accueillir à bras ouverts, « Le Voleur de Carthage » et sa smala, en l’occurrence l’ex président de la Tunisie « Ben Ali » dans un lieu saint où le prophète du monothéisme « musulman » a vu le jour et vécu jusqu'a sa mort. Où des millions de fidèles se rendent chaque année au pèlerinage (ça rapporte gros !). Où dort sous les dunes de sables, l’un des premiers gisements des hydrocarbures sur la planète.
Ce voyou de Ben Ali n’a volé, ni un œuf, ni un bœuf, mais le trésor des pharaons, constitué de deniers publics. De quoi colmater la faillite de la communauté européenne dans sa crise financière. De quoi effacer toutes les ardoises des pays des suds surendettés. De quoi financer tous les gouvernorats et les no man's lands tunisiens, à l’instar de Sidi Bouzid... De quoi rendre le sourire aux familles endeuillées... la liste est longue.
Cependant, sous la protection de l’ange Gabriel, Ben Ali « Le Voleur de Carthage » libre comme la brise de mer, se prélasse dans les palais saoudiens. Pour se conformer aux règles « normales » musulmanes, il va même à la prière hebdomadaire du vendredi, Leila (son épouse et ex régente du palais de Carthage » porte le hidjab et écrit ses mémoires... Ce couple de refugiés de luxe et sa « dachra » se placent au dessus de tout soupçon, dites-vous bien !
Foire aux questionnements
Pourquoi ceux qui ont investi les rues des villes arabes et autres (même Paris), ne descendent-ils pas pour exiger à la monarchie saoudienne, gardienne des lieux saints de la Kaaba (patrimoine mondial religieux) et dépositaire de la sacralité musulmane en passant, d’extrader ce voleur des biens de l’état tunisien ? Alors qu’ils se soulèvent pour interdire violemment jusque mort s’en suive, l’expression artistique, la liberté de pensée, la pluralité des points de vue philosophiques... ? comme c’est expliqué plus haut.
Alors de surcroit, pour avoir volé afin de couper sa faim qui gargouille dans ses entrailles, on ampute un pauvre citoyen de sa main. Alors pour avoir soupçonné une femme d’adultère, un homme d’homosexualité, de père de famille d’inceste... on les lapide, on les exécute publiquement. Tout compte fait, la justice balance du coté des nababs, des fortunés, du pouvoir.
Loin de toutes ces justices (voire injustices) tombées du ciel saoudien, en territoire « béni par Allah), les peuples arabo-berbères...musulmans (salafistes) descendront-ils de nouveau pour la mission d’extrader le « Voleur de Carthage » et ses ripoux ? La pièce kafkaïenne sera jouée...
NB
06/10/2012