Abdelaziz Belkhadem dégage!...

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BELKHADEM

Les élections législatives du 10 mai 2012, inaugurent une dynastie Abdelazizienne. Après Abdelaziz Bouteflika c'est Abdelaziz Belkhadem qui se profile à l'horizon 2014.

Le scrutin du 10 mai 2012 nous donne une bonne leçon d'un coup d'état électoral et scientifique. Après des succès précédents sous la houlette de Sa Majesté le président Bouteflika, les barbus-FLN reviennent de plus belle et investissent les 462 sièges  que compte la futur parlement, en raflant 220 sièges (soit la majorité absolu en additionnant  celles  de son acolyte RND crédité de 78 sièges). Le locataire du palais d'El Mouradia a les mains libres. Aucun président d'une démocratie n'a autant de liberté de manœuvre.

Belkadem président!

Un quinquennat confortable qui permettra à Abdelaziz  Belkhadem, né le 8 novembre 1945 de préparer l'élection présidentielle en 2014. Cependant Bouteflika dans son discours du 10 mai 2012, promet dans les réformes qu'il a mis en route cahin-caha, que la place revient aux jeunes et que les anciens seront remerciés de leurs services loyaux? Belkhadem est-il concerné, car il aura 70 ans en 2014?

Peur au ventre

Certaines personnes approchées lors des résultats des législatives jugent que "le pire est évité." On entend par là que l'Algérie prise en tenaille par les révolutions arabo-berbères de ses voisins où les islamistes (salafistes, frères musulmans, wahabistes...) sont arrivés en tête aux élections constituantes, législatives... Pour d'autres "l'islamisme est le spectre que brandissent les militarocrates, comme le fait l'extrême-droite française pour gagner les élections."

Islamisme disqualifié

On entend par là que l'opposition  démocratique  algérienne  est loin de se faire une  place  au parlement, en usant du suffrage universel. Concernant le mouvement islamiste, il est disqualifié avec la gestion des communes en 1991, de la guerre civile qu'il a provoqué avec la direction de la sécurité nationale: forces de police, armées, GLD... ( qui a causé plus de 200 000 morts). Bien que le hidjab et le kamis fleurit partout, les mosquées devenues des lieux de rencontres d'hommes d'affaires et d'agences matrimoniales, l'expression politique par l'acte de vote traduit une autre alternative.

"En attendant Godot!"

Ceci étant, les adeptes de la table rase qui ont boycotté ou se s'en pris aux bureaux de vote en s'attaquant aux cortèges des candidats aux législatives, n'ont aucune prise majeure sur le processus électoral. Un baron du FLN n'a pas hésité à dire que "les chiens aboient et la caravane passe." Puisque la feuille de route est rédigée au préalable dans les cabinets de la grande stratégie, oserons-nous de parler de "Constituante" si chère au FFS, sous les joutes d'un parlement à la majorité acquise au président  Bouteflika?

Nacer Boudjou

12/05/2012

 

Publié dans Politique

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